Formation community manager ! On ne vous dit pas tout


Le numérique est un rêve, la haute technologie attire de plus en plus de jeunes à la recherche d'un poste dans un secteur du futur. De nombreux métiers d’apparence passionnants nécessitent des compétences encore peu diffusées en France et cette dynamique propage l’idée d’un environnement très accessible.

Cependant, derrière la belle image d'un secteur économique fluide et prometteur, de nombreux éléments viennent brûler cette image d'Epinal. Le but de cet article est de vous mettre en garde contre les discours magnifiés pas toujours avec la réalité.

Organismes de formation qui ne vous disent pas tout

Sur les réseaux sociaux, lorsque vous recherchez un emploi, vous pouvez lire des annonces pour vous inscrire à une formation de quelques mois. Ces cours permettent de devenir développeur web, community manager, data scientist, responsable SEO, etc …

Ils sont parfois accompagnés de promesses d’embauche rapide, de bons salaires, de télétravail… Cependant, ces organismes de formation oublient d’annoncer que ce sont des emplois qui nécessitent à la base, plusieurs années d’études!

Formation CM

Pour être développeur web, la formation classique est de trois ans. Pour la profession de community manager, vous devez également avoir effectué quelques années d'études, ne serait-ce que pour connaître les bases du marketing web!

Soudainement avec ces courts cours, vous aurez les bases mais pas les connaissances approfondies et des compétences très solides pour trouver un emploi rapidement comme promis. Apprendre un métier ne s'improvise pas même si la demande est urgente. Ajoutez à cela que les recruteurs ne connaissent pas nécessairement les compétences nécessaires et que ceux qui jugeront votre profil seront les experts déjà en place.

Vraiment apprendre le métier de CM: Community manager training

Un marché live

Ces formations sont là pour répondre à un marché live, en particulier dans le développement et les données car la France n’a pas appliqué de politique de formation adaptée au marché du travail au cours des dix dernières années. En effet, bien que des secteurs comme French Tech et Fab Lab se soient bien développés, cela n’a pas été suivi d’une réforme de la formation.

Par exemple, dans l’industrie 4.0 où je travaille, il existe un réel manque de candidats possédant les compétences nécessaires pour travailler dans la fabrication additive, la maintenance, l’Internet des objets … C’est exactement la même chose pour le secteur numérique.

La formation de community manager proposée par la French School of Digital que j'ai suivie en est un exemple. À l’époque, j’avais déjà occupé ce poste, mais il me manquait des notions: "Contenu de marque", véritable signification du référencement. Cette formation m'a donné un aspect professionnel essentiel lors des entretiens d'embauche, mais il me manquait encore des connaissances pratiques importantes, telles que savoir lire les indicateurs de performance. C'est ce que j'ai appris avec mon travail actuel. De plus, ils ont oublié l'essentiel: expliquer l'essence du métier. Qu'est-ce qui anime une communauté sur le web?

Community manager training

Grâce à mes expériences, je pense que nous pouvons définir en une phrase le travail de fond du gestionnaire de communauté: "Créer une communauté en engageant les utilisateurs d’Internet". En effet, Internet est le moyen de réaction et c’est à partir des réactions des internautes que nous construisons une communauté.

Derrière ce constat un peu cynique, il existe un réel problème dans le secteur de la gestion de communauté, celui d’une profession très bien présentée. En effet, il suffit de taper sur Google "community manager" pour obtenir de beaux visuels, fluides, qui présentent un métier moderne tenu par des jeunes en bonne santé …

Il est vrai que, selon plusieurs études, le profil typique du community manager est celui d’une femme approchant de la trentaine. Il existe également des articles qui vendent l'image d'un travail pour lequel il est facile de trouver un emploi. Loin de critiquer le très bon article "Devenir un gestionnaire de communauté nomade et travailler sans frontières", j’ai constaté que cet article ne tenait pas compte de la difficulté de trouver un emploi de gestionnaire de communauté. En lisant l'article, nous pensons pouvoir devenir des gestionnaires de communauté et parcourir le monde sans trop de difficultés.

[Note de Laurent Bour] : De nombreux pays permettent de bien vivre avec un SMIC, même si le billet peut coûter cher au début. Il est rapidement amorti pour de nombreux nomades français qui passent 6 mois de l'année à l'étranger et pratiquent le web marketing et / ou le community management. Ce n'est pas un rêve, mais une réalité.

Je suppose également que le CM a au moins une mission lui permettant de fonctionner de cette manière. Il est évident que sans travail, sans mission … cela n'aurait aucun sens. L'idée de soulever la difficulté de trouver un emploi n'était pas non plus, car il est beaucoup plus facile pour un pigiste de commencer par une mission qu'un poste à temps plein.

Sje regarde de plus près les MC sur le marché du travail, oIl semble qu'il y ait plus de pigistes que de MC en CDI. De plus, c'est peut-être grincheux mais à mon niveau et depuis 6 ans que je pratique le conseil en médias sociaux … Je n'ai presque jamais eu à chercher du travail / des missions. Pourtant, les missions doivent être renouvelées! Être bien informé à l’avance pourrait vous éviter d’avoir des risques sur des terres mal connues. J'ai certainement fait des choses pour … mais je ne suis pas plus que quiconque!

Avant d’être un community manager, il faut encore trouver des clients ou de bons contrats. Et c'est là que le rêve est déchiré. Il faut savoir que l’activité principale du community manager est la gestion des réseaux sociaux. En tout cas, c'est ce qui pense beaucoup de personne.

Et beaucoup de gens ont des réseaux sociaux. Il y a la vision d'un travail pour geek, un travail facilement accessible.

En conséquence, cette profession perçue comme facilement accessible est ciblée par de nombreux demandeurs d’emploi. Résultat, la demande dépasse l'offre et le statut de community manager finit par tomber sur le marché du travail. C'est ce qui n'est pas dit à ceux qui veulent devenir des gestionnaires de communauté.

Oui, il y a des emplois, il y a de l'offre, mais il y a aussi une plus grande demande. La sélection est donc basée sur les diplômes, les années d'expérience et les compétences. Ce travail n'est plus accessible aux jeunes à la recherche d'un travail sans savoir où aller. Pour occuper ce poste, le candidat est très proactif et montre rapidement sa valeur ajoutée.

Alors, n'écoutez surtout pas ceux qui vous disent que vous trouvez rapidement un emploi en suivant quelques mois de formation en community management, ce n'est pas vrai.

Community Manager, un bon plan il y a huit ans?

Une fois, j'avais lu un commentaire d'un surfeur lui-même, responsable de la communauté, qui déplorait la difficulté de trouver un emploi dans ce secteur. Il a dit que c'était le bon plan il y a huit ans, au tout début de Facebook, car personne ne connaissait ce travail et qu'il était facile de trouver un emploi. En effet, il y a huit ans, très peu de candidats avaient postulé à cette offre …

Mais il y a fort à parier que le nombre d'offres n'est pas très élevé non plus. N'oubliez pas qu'Internet est un outil qui nécessite une culture, une maturité et une compréhension qui prennent du temps à se mettre en place. Les RH et les recruteurs ont mis du temps à comprendre la valeur de ce travail et certains en doutent encore!

Dans les pays anglo-saxons, malgré les faiblesses de leur fonctionnement économique, si une nouveauté économique apparaît, ils sauteront sur l'occasion. En France, nous sommes plus timorés, il faut plus de temps pour se jeter à l'eau. Donc non, il est peu probable que la profession de community manager ait été le bon plan il y a huit ans car le marché français n'a pas saisi l'intérêt.

Ensuite, nous devons savoir que de nombreux métiers sont dans le même cas que le nôtre. Le but de cet article était seulement de rappeler quelques faits afin de ne pas avoir une vision partiale du travail qui se heurterait à la réalité.

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Posted on 8 décembre 2018 in Blog

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